«Il y a de la place au soleil pour tout le monde, surtout quand tout le monde veut rester à l’ombre. » Jules Renard
Préambule
Depuis ma première lecture sur la méthode de purification Ho’oponopono, mon esprit n’a cessé de mijoter, de faire des liens, de pousser ses réflexions et d’animer le sujet dans mon quotidien, notamment sous forme d’exercices de méditation et de prière. Tel un écho bienveillant émergeant du fond de soi, l’esprit profondément aimant de cette sagesse hawaïenne me sert de guide pour faire ce nettoyage que mon âme réclame afin de retrouver la légèreté de mon état originel. Ce besoin de me libérer de mes lourdeurs m’a donc amené à écrire une série d’articles sur le sujet. Je souhaite partager avec vous les idées inspirées qui découlent de l’expérimentation de cette puissante méthode de purification qui rétablit la connexion avec Soi, avec la Source originelle.
Le premier article survole les grands principes de cette sagesse. Le deuxième s’arrête sur deux notions importantes, celle du point zéro (vous savez c’est là où la conscience divine nous libère des mémoires qui nous hypothèquent) et du zéro limite (c’est l’espace où s’active simultanément les forces créatrices de la Vie qui nous inspirent à l’action). Le troisième article illustre à l’aide d’exemples un moment opportun pour recourir à la sagesse Ho’oponopono afin de recevoir l’assistance du divin. Enfin, ce quatrième texte vous invite à poursuivre la réflexion amorcée dans l’article précédant et à vous interroger sur une réalité qui afflige certains d’entre-nous qui sommes programmés à se méfier du bonheur.
Êtes-vous de ceux qui, dans les moments les plus heureux, angoissent devant tant de joie? Avez-vous tendance à saboter vos occasions de bonheur comme si elles présageaient l’arrivée très prochaine de turbulences? Si vous êtes comme moi, chers lecteurs, je vous invite dans cet article à choisir votre place au soleil afin de vous y installer tout en éloignant cette croyance nocive qui ruine votre félicité.
Le bonheur réveille des peurs ancestrales
«Ayant déclaré de hautes vérités spirituelles, on lance un défi aux anciennes idées enfouies dans le subconscient et l’erreur se manifeste qui doit être exterminée.» Florence Scovel Shin
Se méfier du bonheur, voilà une pensée saugrenue. Mais voyons donc! C’est quoi cette idée-là? C’est exactement ce que je me suis dit. Mais avant de tirer vos propres conclusions sur le sujet, prenez connaissance de mon raisonnement que voici. Récemment, j’ai vécu des événements qui m’ont procurés beaucoup de joie et c’est justement en les vivant que la crainte de la malchance s’est réveillée du plus profond de mes entrailles. C’est comme si j’avais en moi un thermomètre qui mesurait mon niveau de bonheur et, passé un certaine limite, il faisait basculer ma vision du monde dans la négativité et la peur. Il me semble que j’allais à présent recevoir une pluie de pots par la tête après avoir accepté tous ces bouquets de fleurs qui m’ont été gracieusement offerts.
Suivant la logique du «mauvais sort», ma pensée s’est alors imprégnée de l’idée qu’il me faille me méfier du bonheur puisqu’il attire une charge équivalente de malheur, voir même davantage. En plus, ce dit bonheur, ne faut-il pas le mériter avant d’y avoir droit? Et si ont le prend sans l’avoir gagné, ne nous attirons-nous pas ainsi la foudre divine? Puis, est-ce que je suis digne de ce petit bonheur? À partir de quel point de vu dois-je le déterminer? Celui du jugement dernier de mes croyances judéo-chrétiennes ou bien celui de l’accueil non-jugeant et profondément aimant de l’âge de lumière? Mmm…Je ne sais plus trop? Devant la complexité et la condamnation implicite que suggère ce questionnement naît alors le refus du droit au bonheur. Ouf! Voilà toute une prise de conscience. C’est bien logique, si le bonheur attire la malchance, qui veut être heureux? C’est comme si prendre sa place au soleil allait nous brûler la peau plutôt que nous emplir de lumière et de bien-être. Dans ce cas, ne faut-il pas se protéger contre le bonheur?
Se protéger du bonheur
«Le plus grand secret pour le bonheur, c’est d’être bien avec soi.» Bernard Fontenelle
Pour ma part, comme une crème protectrice, ce refus du bonheur engendré par le manque d’amour propre se manifeste généralement par la présence d’une petite voix pessimiste qui s’introduit dans mon dialogue intérieure. Activée suite à un épisode heureux, elle véhicule des idées comme celles-ci: «Attention ma chère, il y a sûrement anguille sous roche.» «Ne te réjouis pas trop rapidement. Tu vas t’en mordre les lèvres.» Ces mises en garde donnent un arrière goût à mon élan de joie en semant à la fois le doute et la crainte dans mon esprit. Or, lorsque surviennent des événements joyeux, je m’attends à ce qu’apparaisse également des événements désagréables. Je nomme cette programmation de l’autosabotage.
C’est là un scénario typique que je rejoue probablement à chaque fois que le bonheur s’accumule comme une douceur sur mon âme. C’est cette peur du bonheur réactivée qui, inconsciemment bien sûr, crée et attire par la suite vers moi des événements désagréables qui servent à rééquilibrer la balance du jugement que je pose moi-même quant à la quantité de bonheur auquel j’ai droit. Avec l’intensité du conflit intérieur qui a cours en moi, à savoir si je mérite ou pas ce bonheur, et devant l’insistance que génère la répétition de plus en plus rapide du cycle qui se rejoue sans cesse, j’ai la forte intuition que la vie me prie à présent de briser cette programmation afin d’accéder au bonheur inconditionnel qui m’est destiné.
Conjurer le mauvais sort par le pouvoir de l’amour
«Tout le monde à droit au bonheur, mais personne n’a le droit de détruire celui des autres. » Dalaï-Lama… et j’ajouterai : chacun a la responsabilité de travailler pour être heureux et à le demeurer.
La plupart du temps je préfère nier cette voix négative qui m’est familière, car elle me donne le frisson; elle a le pouvoir de me dévier du flux harmonieux de ma vie en m’emplissant de noirceur, ce qui me déstabilise. C’est le pouvoir que je lui donne et que nous donnons souvent à une croyance négative. Mais aujourd’hui je pose avec vous les balises qui amorceront la mise à zéro de la puissance que possède sur moi, et peut-être même sur vous, cette croyance afin de neutraliser sa domination et reprendre possession de mon bonheur pour le faire croître sans limite -zéro limite. En fait, nous allons symboliquement conjurer le mauvais sort en l’inondant d’amour et de lumière.
L’âge de lumière
«Vivre avec grâce, c’est vivre dans le flux tranquille d’actions appropriées, habilement achevées, qui améliorent notre vie et celle d’autrui et qui permettent à nos qualités divines d’émerger progressivement.» Roy Eugene Davis
Cette croyance erronée associée au bonheur transmise par le biais de mon éducation, notamment par un mélange d’idées et de superstitions arrangées et déformées avec les années par ma compréhension et mon vécu est l’exemple concret de la construction d’une mémoire discordante qui affecte ma vie et ce, jusqu’à ce qu’elle soit nettoyée de mon mental. C’est pourquoi ce «Ho’oponopono! Sauve-moi de moi!» (ref. article précédent) prend vraiment son sens.
Selon la sagesse hawaïenne, le terme Ho’oponopono veut dire corriger une erreur. Celle-ci provient précisément des pensées douloureuses des mémoires du passé que nous entretenons dans le présent. Il est nécessaire de libérer l’énergie de ces idées qui cause de la souffrance en soi, car elles engendrent des déséquilibres et des désordres qui nous empêchent de vivre pleinement. Pour se faire, en plus de la récitation du mantra Ho’oponopono « Je suis désolé, pardonne-moi, je t’aime, merci», voici trois points de repère qui vous aideront à procéder au nettoyage :
1. Croire en la bienveillance de la vie : À la base de la vie, il n’y a que l’amour et le bien qu’il procure qui soit vraiment réel. Se sont nos croyances erronées (erreurs) qui donnent vie et pouvoir au « mal » qui nous blesse par l’entretien de ces mémoires douloureuses. Ainsi, fondamentalement seul le bien existe et il est nécessaire de faire croître cette pensée jusqu’à ce qu’elle devienne une conviction; l’Univers, la Vie ou le Créateur ne veulent que notre bien. Lorsque notre mentalité nettoyée met fin aux luttes de pouvoir entre le bien et du mal, c’est-à-dire une fois que notre conscience s’est unifiée, c’est à ce moment que nous accédons au flux ininterrompu de bien-être qui sans cesse se déverse sur nous, et ce en dépit et malgré l’adversité inhérente à la vie sur terre. C’est l’infinité de cet amour qui forme le point zéro; le bonheur coulant à flot sans barrière ni limites –zéro limite.
2. Affirmer son droit au bonheur : Il importe de pacifier la dualité « Est-ce que j’ai droit ou non au bonheur et quelle quantité m’est-il permise de recevoir » qui crée un barrage à notre capacité de recevoir tous les bienfaits qui nous appartiennent par droit divin. Or, il est essentiel de prendre conscience des croyances (du type judéo-chrétiennes et superstitions par exemple) qui teintent notre définition du bonheur et de travailler à les unifier. Ceci aura comme effet d’installer la paix là où il y avait une pensée douloureuse.
3. Focaliser son attention sur cette vision du monde aimante et la renforcer avec la répétition d’affirmations positives, car c’est la répétition qui grave la pensée dans le mental et qui finira par redonner forme au monde tel qu’il est réellement, c’est-à-dire constitué de cette énergie paisible, aimante et lumineuse du point zéro –zéro limite. C’est ainsi que le ciel s’incarne sur terre et nous fait passer de l’âge des ténèbres à l’âge de lumière! L’affirmation suivante peut vous soutenir dans la transformation de votre pensée en corrigeant l’erreur qui est source de souffrance. Ce type d’affirmations accroîtra votre capacité à accepter de plus en plus de bonheur sans lui poser de limites.
Rétablir l’ordre
«Ce concept d’amour associé au sens des responsabilités, dont chaque homme a besoin pour se dépasser, pour aller au-delà de ses limites, est le fondement de la technique Ho’oponopono…» Josaya
La méditation quotidienne d’affirmations positives permet de se réapproprier son droit au bonheur et contribue à rendre son énergie claire, fluide et puissante en stoppant les croyances qui obscurcissent son bien-être. Ces vieilles pensées limitatives qui sabotent cette complicité naturelle que chacun possède avec la vie doivent être neutralisées et la récitation du mantra Ho’oponopono « Je suis désolé, pardonne-moi, je t’aime, merci» conjugués aux affirmations permettent de restaurer cette connexion harmonieuse avec la vie. Le fait de croire en la sa bienveillance, d’affirmer son droit au bonheur et de focaliser son attention sur ce nouveau paradigme nettoie le mental des fausses croyances qui rétablie l’ordre naturel. C’est ainsi qu’en s’assoyant dans ce vide qui nous emplie de tout (l’énergie enveloppante et aimante du point zéro -zéro limite) que la vie suit vraiment son cours.
Chers lecteurs puissiez-vous trouver un petit instant à tous les jours pour purifier votre mental de tout ce qui entrave votre bonheur. Affirmez et approvisionnez-vous de cet amour que la Vie vous offre afin de retrouvez graduellement votre état d’origine et transformer votre monde en lui redonnant sa véritable nature. C’est ici que notre bonheur se poursuit et se multiplie! Tel est notre pouvoir sur notre bonheur.
À bientôt!
MERCI DE DIFFUSER CE TEXTE ET D’EN INDIQUER L’AUTEUR ET LA SOURCE: Martine Trudel, http://www.fontainedelumiere.wordpress.com.
Une réflexion sur “Ho’oponopono : faire la paix avec le bonheur!”