Fil d'arrivée

Les balises mentales « Power-Boost » Comment se propulser pour réaliser l’impossible

 

Préambule

« Un gagnant est une personne qui a identifié ses talents, a travaillé avec acharnement pour les développer, et a utilisé les dites capacités afin d’accomplir ses objectifs. » Larry BIRD

 Ceux qui me connaissent savent que j’ai deux passions dans la vie, écrire sur la croissance personnelle et courir… et puis, bien évidemment, une troisième, danser. Malgré que j’en sois à ma cinquième année de course, je ne suis qu’une amatrice-débutante dans l’art de courir (mais tout à fait ravie d’être dans la course!). Comme un couple, cet heureux mariage d’intérêts est la source de mon sentiment de réalisation, vous savez celui qui donne un sens à la vie à des intensités qui parfois semblent si incroyables qu’on se demande si on est bel et bien éveillé? Ainsi, chaque article ou chapitre et chaque course ou session de danse sont une occasion de libérer mon énergie vitale, de l’épanouir et de développer les quatre dimensions de mon être, soit le corps, la tête, le cœur et l’esprit. Je peux vous affirmer que mon sentiment d’accomplissement est présentement en effervescence suite à ma participation au 21 km de la Banque Scotia de Montréal 2013 (Parc Jean-Drapeau sur l’île Sainte-Hélène, Montréal). Dans quelques instants, vous comprendrez pourquoi.

 

C’est dans un état fébrile que je me présentais à la ligne de départ en ce magnifique matin du 28 avril. Sur mon chandail rouge, je portais fièrement mon dossard numéroté 2888. Oh, wow! Quel beau cdossard 005hiffre n’est-ce pas? Pour ma part, cette combinaison de 8 a imprégné mon mental de bonnes impressions. Effectivement, comme si j’avais gagné la cagnotte à la loto, ce dossard me donnait le sentiment que la vie m’encourageait à aller de l’avant et me rassurait en même temps sur les doutes qui remontaient en moi quant à ma capacité à réaliser cet objectif au chrono espéré. C’est donc emplie d’espoir et la conscience éveillée que j’observais la vie foisonner tout autour de moi sur la piste. Imaginez le rayonnement exalté de trois mille passionnés de la course au meilleur de leur forme. Wow! Comme nous sommes beaux, déterminés et possiblement un peu fous! Oui, il en faut de la folie pour courir 21 km! En  pénétrant ainsi le moment présent, je savourais ces dernières minutes qui battaient au rythme de ma fréquence cardiaque. Je vous jure qu’elle s’est accélérée en entendant les consignes de l’animateur qui nous invitait graduellement à nous mettre en position de départ. Montre greffée au bras comme un implant et adrénaline qui déborde de nos semelles en feu, nous guettons tous le moment du grand départ. Gonflée à bloc, comme un guerrier qui hurle en s’élançant vers le champ de bataille, j’étais prête à pousser mes limites et à réaliser l’impossible pour ma patrie. Le signal donné, un puissant « Waoooouh! » s’est libéré du fond de mes entrailles.  Go! Martine, go!

 

Sur le trajet j’ouvre la machine en essayant de ne pas trop m’emballer afin de réguler mon énergie pour maintenir le tempo jusqu’à la fin. Ah pis! Advienne que pourra « All in »! Comme au poker, je mise mon dossard sur le maximum (on voit bien que je suis une débutante!). Les kilomètres défilent les uns après les autres; 1,2,3… 9,9,9 (ben voyons?)…18, 19, 20. Un dernier sprint et ça y est. Pousse Martine, pousse! Je ne suis plus qu’à quelques mètres maintenant et j’entends l’animateur annoncer mon approche! Oh! Yeah! C’est 1 heure 58 minutes et 35 secondes plus tard que je franchissais victorieusement la ligne d’arrivée. Trompettes et feux d’artifices dans l’âme, le ciel s’est alors ouvert pour m’éclairer de cette lumière brillante qui descend sur les gagnants. Quel exploit! J’y suis parvenu! Yahooo! Le sourire accroché aux lèvres je levais fièrement les bras au ciel pour saluer cet accomplissement et recueillir toutes les sensations extraordinaires qui jaillissaient de cet instant glorieux, un moment que j’ai mentalement partagé avec ma famille et tous mes supporters. Encore merci pour vos tapes sur l’épaule, tous vos coups de pouce et les poussées soufflées dans le dos.

 

Vous le savez, cette médaille que j’ai portée fièrement à mon cou est le couronnement espéré de tous les efforts que j’ai déployés à la sueur de mon front pendant cette course, mais également (et surtout) tous ceux que j’ai fournis au long de la saison d’hiver. Avec les hauts et les bas qui ont sillonnés ma trajectoire, heureusement que j’avais au préalable installé des balises mentales « powdossard 001er-boost » sur le trajet puisqu’elles m’ont été d’un immense secours une fois dans l’action; « power-boost » n’est qu’un terme qui sert à impressionner le mental, car il aime bien tout ce qui  le fortifie! Vous vous demandez sûrement ce que sont ces machins mentaux qui donne du  « pep »? Chers lecteurs, dans cet article je vous entretiens du concept de « power-boost » mental, notamment des principes qui l’anime, son utilité et la démarche à suivre pour en créer. J’utilise mon expérience de coureuse de course à pied pour faciliter la compréhension. Toutefois, ce type d’ancrage qui stimule la motivation est transférable à tout objectif peu importe sa nature. De plus, ils sont utiles au quotidien et non exclusivement réservés pour les grandes sorties.

Énergie maximum

« Les gagnants ne lâchent jamais et les lâcheurs ne gagnent jamais. »

Vince Lombardi

 Les coureurs connaissent bien les gels énergétiques pour la course à pied. Ils fournissent au corps de l’énergie (des glucides) qui permettent de parcourir de longues distances avec plus d’aisance sans devoir s’arrêter pour casser la croute. N’eût été de ces gels, le matin du demi-marathon j’aurais probablement été incapable de courir 21 km sans crier famine. D’ailleurs, je pense que mon corps se serait écroulé au 9ième km qui n’en finissait plus de s’allonger malgré ma progression sur la piste du grand prix du Canada (le circuit Gilles-Villeneuve). C’est à ce moment que je me suis dis : « Bravo championne! Payant ce « all in ». Maintenant, il faut vivre avec ce choix téméraire. » Et vlan dans mes dents! Heureusement que des stations d’eau, de boissons énergétiques et de gels jalonnaient le parcours. Tout comme il y a des gels pour alimenter le corps en glucides, il y a également des « power-boost » qui ravitaillent le mental d’énergie positive pendant le trajet d’une course ou lors de la réalisation d’un objectif.

Les « power-boost» sont des appuis à la motivation qui dynamisent la personne une fois qu’elle est en pleine action. C’est en l’amenant à focaliser son mental, à se concentrer, sur les quatre aspects suivants : son objectif, ses sensations internes, sa puissance intérieure et ses investissements. Ceci lui permettra d’accomplir le but qu’elle s’est fixé malgré tous les obstacles rencontrés en cours de route.

  1. L’objectif de départ : ce que l’on veut réaliser, le but fixé, le défi lancé, l’aspiration désirée ou le rêve caressé ainsi que le sens qu’il prend dans sa vie;
  2. Les sensations internes et sentiments suscitées par l’anticipation de l’accomplissement du but visé. Ceci nous amène à visualiser, et surtout, à ressentir les sentiments qu’éveille cette idée de réalisation. Du coup, ceci redonne du cœur à l’ouvrage, ou si vous préférez, nous encourage à poursuivre la route avec une plus grande ardeur. C’est ici que la dimension cœur carbure le mental en ravivant la passion qui est à l’origine de la mise en action. C’est également dans cette catégorie que les encouragements de nos supporters prennent vraiment un sens en libérant cette puissance qu’ils nous transmettent par leurs gestes bienfaisants ainsi que par leurs mots rassurants et stimulants. Il ne faut surtout pas sous-estimer l’apport considérable de ce soutien. Vous le savez, lorsqu’on a épuisé toutes nos réserves, cet appui fait toute la différence.
  3. La puissance intérieure  qui est constituée du meilleur de soi, c’est-à-dire des qualités que l’on utilise pour parvenir au but : cran, détermination, force, concentration, persévérance, rigueur, discipline, etc. C’est en concentrant son énergie sur ses capacités plutôt que sur les difficultés vécues (qui se retournent contre nous sous forme de pessimisme qui sapent moral et confiance) que l’on persiste à croire en soi-même ainsi qu’en sa réussite.
  4. Les investissements : Il s’agit de tout ce qu’on a placé jusqu’à maintenant pour accomplir le but visé, notamment en terme d’énergie, d’efforts, de temps, d’argent ainsi que tous les sacrifices faits (limitations de sa disponibilité, les régimes, les soins spéciaux apportés au corps, les invitations déclinées, etc.). On s’accroche au fait que l’on a beaucoup trop investi dans ce but pour arrêter avant de franchir la ligne d’arrivée.

Comme vous l’avez compris, ces balises d’énergie mentale « power-boost » libèrent de l’énergie positive qui propulse la personne vers la réalisation de ce qui par moment semble devenir hors d’atteinte, voir impossible à réaliser. En lui redonnant confiance et en la dynamisant dans sa tête, elle se place alors mentalement dans sa force d’action. GO!GO!GO! Sans de tels leviers, la perte de motivation se transforme en perte d’espoir qui freine puis éteint le moteur qui alimente le passage à l’action, chose qu’il nous faut absolument éviter lorsqu’on veut réaliser ses objectifs n’est-ce pas? Mais comment fait-on pour fixer de tels empreintes dans son mental?  C’est ce que nous apprendrons à l’instant.

Création des balises mentales « power-boost »

« Les gens ayant du succès commencent dans la vie avec les mêmes désavantages que nous. Ils ont juste trouvé un moyen de les transformer en atouts. » Sidney A. FRIEDMAN

Comme je le mentionnais plus haut, les « powers-boost » mentaux sont placés tout au long du trajet à parcourir pour atteindre un objectif; ils sont disposés mentalement avant de réaliser  l’objectif physiquement  (avant de courir sur le circuit ou avant de passer à l’action).  Par exemple, sur le plan cartographique du tracé d’une course ou sur la liste que vous avez fait des étapes à effectuer pour atteindre un but fixé. Pour pouvoir utiliser les balises et bénéficier de leur puissance, un travail de préparation est donc nécessaire. Voici la démarche à suivre pour créer ces « power boost » que j’illustre ensuite par mon expérience du 21k de la Banque Scotia afin de favoriser la compréhension.

1. Étudier le parcours, c’est-à-dire observez et en notez sur papier, et par ordre chronologique, les étapes à réaliser pour toucher sa cible -comme le trajet d’une course et ses bornes kilométriques-. Vous obtenez ainsi  le schéma, un aperçut global, du chemin à parcourir;

2. Identifiez des moments-clés  qui nécessiteront, d’une part, un soutien particulier (anticipation d’une difficulté : kilomètre X, tâche laborieuse, activité peu stimulante, grand défi, etc.) et, d’autre part, ceux qui vous inspirent un boost d’énergie soit, des sensations positives et agréables (la ligne qui divise l’aller du retour). Pointez ces moments en vous servant de votre connaissance de soi (vos traits de personnalité, de vos forces et faiblesses, vos mauvais plis comme vos habiletés particulières, etc.), de l’expérience que vous avez acquise tout au long de votre vie (votre sagesse) et de votre intuition. Vous aurez ainsi une idée plus précise des lieux propices des poses de balises mentales;

  • Exemples :  Au 5ième, 10ième, 15ième,20ième kilomètres, au point le plus éloigné de la course et à au milieu d’une longue ligne droite.

3.  Placez et nommez les balises sur le plan en dessinant un point de repère (un X ou un symbole) à chacun de ces moments-clés. Pour vous empeigner de l’énergie du « power boost », donnez-lui un nom qui résume bien les sensations qu’il fait monter en vous;

  • Exemple: Carte du trajet : Banque Scotia 21K de Montréal 2012 présenté par Asics

Trajet Banque Scotia web grand

 

Balise Power boost

 Explication

1 –Ligne de départ: Folie

« Mais dans quel pétrin je me suis encore fourré? »À la ligne de départ, je suis généralement habitée par cette pensée, surtout  lorsqu’il s’agit d’une course de 21k. C’est souvent à ce moment que remonte les doutes qui font en sorte que mon objectif prend tout à coup des proportions démesurées. La balise mentale sert, d’une part, à me nourrir de l’excitation de me retrouver avec les autres coureurs et, d’autre part à m’ancrer dans le « ici maintenant ». Ainsi je profite pleinement du moment présent et de tout ce qu’il comporte comme sensations incroyables face à l’imminence du départ et aux rayonnements que projette ce rassemblement de coureurs. Je focalise sur le sens de cette course: elle bouclera ma saison d’hiver et amorcera la saison d’été.

 2-5.5 k: L’envolée

C’est l’entrée sur le pont du Cosmos. Cette borne évoque le fait que maintenant que je suis bien réchauffée, je me permets de me « lâcher lousse » un peu plus en me gardant toutefois une petite gêne pour ne pas me brûler. J’ai l’impression que le « vrai » départ est ici, d’où l’idée d’envolée.

 3-10k: L’olympe et les viking

Boucle sur le bassin olympique (les dieux de l’Olympe) là où j’ai déjà pratiqué le bateau dragon (l’aspect viking) il y a quelques années. Je revois mes souvenirs; cet endroit est déjà marqué par le dépassement de soi.  Cela évoque également le soutien espéré du dieu Hermès qui porte ses souliers ailés. Peut-être pourra-t-il alléger mon pas et accroître ma vitesse? Cette balise me donne l’impression de mettre les dieux de mon côté!

 4-14 k: La boucle du fœtus

Il s’agit du point (qui dessine la silhouette d’un fœtus) le plus loin du parcours marqué  par le sentiment que je suis à présent sur la voie du retour, de l’accouchement après un long travail de gestation –la saison d’hiver-. On ne lâche pas! La naissance (ou renaissance) s’en vient!

Drôle de coïncidence… Trois jours après la publication de cet article, j’ai trouvé cette photo qui circule actuellement sur facebook (Vids4fun-Amazing, Crazy And Funny Videos). Il s’agit là d’une belle image pour illustrer la boucle du fœtus, «Power-boost» qui rendait justement hommage à mon frère jumeau, Martin, décédé quelques jours après notre naissance. Parce qu’il n’y a pas de hasard, ceci m’apparaît être un beau clin d’œil de la vie. Qu’en pensez-vous?
boucle
L’auteur de cette cliché et de cette œuvre ne sont pas mentionné sur le lien. Alors, ils me sont inconnus. Si vous connaissez les auteurs, s’il vous plait, veuillez m’en faire part.

 5-16.5 k : »Awaye » à maison!

Je repasse sur le pont du Cosmos et, comme l’expression le suggère, il ne reste que 5k à parcourir avant d’arriver à la maison. L’arrivée est proche.  GO!

 6- 18.5 k: Le couronnement de la puissance

Il s’agit du seul point sur la carte où toutes les lignes du trajet convergent en un point et j’y passe pour la dernière fois. J’ai l’impression qu’il y a un ancrage de puissance à cet emplacement particulier.  Je suis curieuse de savoir quelles sensations particulières je vivrai à cet endroit. Le mystère plane.

 7-20k: Silence et sprint!

« Ouvre la machine au maximum, tu y es presque! » J’invite ici mon mental à supporter la fatigue du corps et à taire ses lamentations possibles face à la lourdeur que peut prendre le trajet. Silence (tais-toi mental) et sprint (fonce mon corps). Bientôt tu seras soulagé car cette situation n’est que temporaire, tandis que la victoire, quant à elle, est permanente.

 8-21kThe hall of fame

Oh, yeah! Cette balise évoque l’accomplissement de soi! C’est l’âme toute entière qui est absorbée par les sentiments qui surgissent de à la victoire. La chanson « The hall of fame » du groupe The Script  exprime tout, d’où le nom donné à cette balise mentale.

http://www.youtube.com/watch?v=jukv9Q1eR2g

4. Dédicacer chacune des balises énergétiques à un membre, une groupe de supporters ou à une cause caritative, c’est-à-dire votre source d’inspiration. D’ailleurs, les courses officielles soutiennent souvent une cause. Il peut donc s’agir de toute personne qui vous stimule à réaliser votre objectif, qu’elle soit vivante ou décédée, notamment pour lui rendre un hommage particulier (comme ce fut le cas, par exemple, lors des événements entourant la dernière édition du marathon de Boston);

5. Mémoriser le trajet et les emplacements des stations de « power-boost » : Il ne reste plus qu’à visualiser mentalement le parcours avec ses balises d’énergie mentale. Ceci vous aidera à vous approprier le trajet et à prendre confiance; Nous sommes toujours plus à l’aise sur un terrain connu. Même si ce n’est que mentalement, le fait de se voir sur le terrain où a lieu l’action fortifie le mental et nous donne une longueur d’avance. En plus, cela transforme le chemin en une succession de petites victoires qui font jaillir des sensations positives pendant le trajet.

Bilan

« Le sport va chercher la peur pour la dominer, la fatigue pour en triompher, la difficulté pour la vaincre. » Pierre de Coubertin

Avec la pose de ces balises mentales j’ai visé juste. Les «power-boost» les plus puissantes furent « la boucle du fœtus » et « le couronnement de la puissance ». Dans la première, mon mental était tellement fort que mon corps n’arrivait pas à le suivre. Même si je l’encourageais à pousser, « Go, mon corps, go! », rien ne changeait; il avait déjà atteint son maximum. Je me sentais comme en plein rêve nocturne. Vous savez dans l’une de ces scènes où l’on court au ralenti tout en étant incapable de prendre de la vitesse? Intérieurement, j’ai prié les dieux de l’Olympe pour faire débourrer cet état désagréable : « Donnez-moi une poussée quelqu’un! ». C’est là que la poussée soufflée dans le dos offerte le jour précédent par un de mes supporters a pris tout son sens.  Cette phrase qu’il m’a généreusement dite, je la grave dans mon mental pour toutes les courses à venir.

Avec la seconde balise d’énergie mentale, « le couronnement de la puissance », j’ai carrément eu le frisson. Il y avait  une foule de supporters réunis tout près du pont du Cosmos, qui enthousiastes, nous encourageaient en nous applaudissant et en criant : « Allez! Vous y êtes presque», « On ne lâche pas! », « Go! L’arrivée approche ». Oh! Wow! Merci, merci, merci et mille fois merci!

Par contre, dans les longues lignes droites (du 8ième au 14ième kilomètres) il m’aurait fallu installer en guise de balise mentale des fontaines de boissons énergétiques et des feux d’artifices pour garder mon mental à l’abri du découragement. Maintenant je sais que je dois tout particulièrement me préparer à parcourir l’infini monotonie des lignes qui se perdent dans l’horizon. C’est là que les autres outils de motivation pourront à leur tour jouer un rôle d’appui. Je pense  notamment à la création d’une playliste  (séquence particulière de chansons) que je devrai dorénavant préparer non seulement en terme de kilométrage, mais également en prévision du passage sur des lignes droites. La préparation de phrases de pensée positive qui seront récitées en boucle comme des mantras seront certainement une autre bonne alternative.  » Je peux, je vais. Regardes-moi bien aller. »  (traduction libre d’un auteur inconnu) ou encore  « Set your goals high, and don’t stop till you get there« .  de Bo Jackson

La boîte à souvenirs

« Le Soi n’est pas le corps ou le mental individuel mais plutôt ce qui, au fond de chacun, connaît la vérité. » Swami Vishnu Devananda

Je garde des souvenirs mémorables de cette course. Bravo! J’ai atteint mes objectifs et fait des apprentissages importants sur mon corps, ma tête, mon cœur et mon esprit. J’ai saisi pourquoi je posais tout naturellement des balises « power-boost » sur le trajet de mes courses, procédé que j’ai partagé avec vous, chers lecteurs, afin que vous puissiez vous aussi bénéficier de cet outil.  En plus de me fortifier mentalement, elles m’aident à bien garder en vue le sens (l’essence) de mes courses.  Maintenant, médaille à la main je m’apprête à boucler cette aventure en affichant ce symbole de dépassement de soi sur un mur de ma salle d’entraînement. C’est alors que soudainement je suis projetée dans une vision intérieure.

Il y a cette vieille dame qui tient entre ses mains une boîte, vous savez comme celles qui finissent dans le grenier, au fond d’un placard, ou encore empilée à quelque part dans le garage. Puis dans ce carton poussiéreux, il y a une seconde boîte. De par son apparence soignée, j’ai la vive impression qu’elle contient quelque chose d’important.  Je la vois l’ouvrir et saisir des objets ronds garnis de larges rubans multicolors. Il s’agit de médailles, les siennes, celles qu’elle a courageusement accumulées au long des années. Délicatement, elle en saisit une première,  l’observe, la touche du bout de ses doigts, la serre dans la paume de sa main, sourit puis passe à une autre.   Intuitivement, je capte ses pensées et ressens les sentiments qu’elle éprouve. Il s’agit, en effet, pour cette femme d’un voyage dans le temps, mais surtout d’un voyage au cœur de Soi.  Avec chacune de ces précieuses pièces métalliques qu’elle a gardées comme un trésor, cette femme âgée se rappelle très bien des leçons de vie qu’elle a acquises une à une. Elle est consciente que la discipline sportive qui lui a permis de décrocher ces récompenses n’a été qu’un moyen parmi tant d’autres d’acquérir une plus grande maîtrise de soi; c’est pourquoi elle semble émue.  Elle sait très bien que ces objets prennent de la valeur parce qu’ils représentent des moments-clés de son évolution. En fait, le trésor ne se situe pas dans cette boîte, mais bien dans son esprit, là où les leçons prennent vie.

C’est alors que cette vieille femme s’est retournée, m’a regardé droit dans les yeux, puis m’a tendu son paquet comme un héritage légué.   Je l’entends me dire: « Martine, c’est à toi de jouer maintenant», c’est-à-dire d’intégrer toutes ces leçons que j’apprendrai grâce à la course à pied.  J’ai compris que cette vieille femme c’était moi dans mon futur qui me remettait entre les mains cette responsabilité que nous portons tous envers nous-mêmes de nous épanouir en réalisant l’objet de nos passions  les plus folles.  J’ai alors pris conscience que j’étais sur la bonne voie et que j’étais encore en plein épanouissement. Alors, ne reste plus qu’à me souhaiter que ma vie suive son cours… jusqu’au 42 k du Marathon Oasis et demi-marathon de Montréal prévu en septembre prochain. Issshhh! Mais dans quel pétrin je me suis encore fourré!

À bientôt!

Vous pouvez reproduire cet article, merci de bien vouloir citer la  source:

http://www.fontainedelumiere.wordpress.com

2 réflexions sur “Les balises mentales « Power-Boost » Comment se propulser pour réaliser l’impossible

  1. Martine ! Wow, quel temps tu as fait, c’est génial. Bravo ! Tu es bien en selle pour la suite des choses, le 42k ! Et merci pour ce texte qui tombe à point. Je trouve tes idées formidables et de baliser le parcours de Power Boost, quelle bonne idée. J’ai aussi besoin de visualiser le parcours. C’est ce qui m’avait étonné lors de ma première course chronométrée, à quel point je n’aime pas la sensation de courir sans savoir où je m’en vais, sans avoir une idée mentale du parcours. Ça m’avait quelque peu déstabilisé et je m’étais dit que je m’informerais des parcours lors de mes prochaines courses. Mais là, de visualiser le parcours en le jalonnant de bornes de motivation qui me donneront de l’énergie, je vois totalement comment ma course sera différente.

    Je trouve qu’il m’est difficile de trouver la motivation durant mes courses depuis quelques temps. Je les trouve difficiles et parfois longues ce qui me fait appréhender mes prochaines courses chrono…un premier 10k au Marathon d’Ottawa dans quelques semaines et le demi au Marathon de Montréal (pour lequel je me demande dans quel pétrin je me suis mise…). Je mets tout de suite tes conseils en application. Je suis certaine qu’ils auront un effet stimulant sur mes prochaines courses.

    Merci Martine, c’est toujours un plaisir et une inspiration de te lire.

    1. AH! Ma belle Mimi! ;)))))) Comme je suis contente d’avoir de tes nouvelles! Encore une fois merci pour ce beau commentaire. J’apprécie que tu prennes quelques minutes pour partager tes réflexions et échanger tes idées. Oui, l’entraînement a ses hauts et ses bas. Je te comprends parfaitement, j’ai les mêmes! J’ai envie de te répondre avec une chanson de Kelly Clarkson « People Like Us », c’est mon leitmotive pour mon entraînement jusqu’au marathon; You’ll make it out alive! Je m’accroche fort à cette phrase!

      Hey… everybody loses it,
      Everybody wants to throw it all away sometimes
      And hey… yeah I know what you’re going through
      Don’t let it get the best of you, you’ll make it out alive
      Ohh

      People like us we’ve gotta stick together
      Keep your head up, nothing lasts forever
      Here’s to the damned, to the lost and forgotten
      It’s hard to get high when you’re living on the bottom

      Oh woah oh oh woah oh
      Sing it for the people like us, the people like us

      Hey, this is not a funeral
      It’s a revolution, after all your tears have turned to rage
      Just wait, everything will be okay
      Even when you’re feeling like it’s going down in flames
      Ohh

      Tu sais, on a besoin de se challenger pour avancer et dépasser nos limites. Oui c’est exigeant, mais imagines lorsque nous aurons atteint notre objectif? J’ai le frisson juste à y penser! On s’est fourré dans un beau pétrin toutes les deux! C’est un pétrin qui nous ouvre les ailes et nous transporte très haut en soi.
      Bonne chance pour le 10 K d’Ottawa. Je vais penser à toi et t’envoyer des petites ailes sur tes souliers! ;)))
      Allez Mimi! Fonce jusqu’à la ligne d’arrivée! Waaahhoooo! 😉

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