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Pouvoir réel ou pensée magique: comment savoir si je me leurre?

31oct 2009 034La fontaine est un lieu magnifique et envoûtant. Elle nous invite à se recueillir en soi-même et à sentir de l’intérieur la Vie, son intelligence et les forces qui l’animent. Dans ses jardins, nous sommes entourés de beauté et de bienveillance, ce qui dégage l’âme du quotidien. Les poumons s’ouvrent à une respiration plus libre et profonde.  Que l’on y accède physiquement ou par imagerie mentale, si on s’y arrête assez longtemps, la perception qu’on a des choses se transformera et prendra un angle plus enrichissant et, surtout, inspirant. Le vœu formulé à l’aide de la pièce d’or lancée en fontaine ajoute au mystère. Cela éveille l’espoir qui nous relie à nos aspirations les plus chères. N’est-ce pas attirant que de se retrouver à la fontaine et de croire à nouveau que tout est possible? D’autant plus qu’il est permis de lui demander n’importe quoi. Alors, il vaut mieux se laisser aller que de se limiter ou de se censurer. Du coup, pourquoi ne pas lui réclamer des miracles! Mais entre le rêve et la réalité, comment savoir si on se leurre?

Cher lecteur, je suis enchantée de vous retrouver à nouveau et de vous entretenir aujourd’hui des forces que nous possédons tous en nous-même qui, une fois mises en action, font de notre vie ce que nous rêvons qu’elle soit. Mais, auparavant, nous prendrons un instant pour identifier ces illusions que nous entretenons parfois et qui ne sont d’aucune utilité dans la réalisation de nos aspirations. Ceci clarifié, nous nous attarderons au merveilleux monde de la fontaine, là où l’impossible trouve le chemin du possible.

Piège et illusion 

«Les humains ne sont pas plus satisfaits avec davantage de biens mais plutôt avec davantage de sens. » Suzanne Bernard

Devant une offre aussi alléchante que celle proposée par la superstition du lancer de la pièce en fontaine, il serait facile de tomber dans le piège que nous tend l’appât du gain en nous offrant un moyen rapide de s’enrichir sans effort (i.e. gagner la cagnotte du loto), ou encore, celui de la pensée magique qui règle tout problème en un clin d’œil. Plutôt que d’utiliser notre pouvoir de création et de s’amuser à réaliser nos rêves, ce à quoi notre vie devrait servir, nous nous appuyons sur un objet extérieur à soi qu’on peut ensuite blâmer pour ses insatisfactions lorsque les choses se corsent. Ces croyances entretiennent donc des perceptions erronées sur la vie et le bonheur. Voyons cela de plus près.

Appât du gain

Dans une société matérialiste comme la nôtre, nous croyons que nous pouvons satisfaire tous nos besoins en consommant. Les «forfaits bonheur» et les «achetez tout de suite et faites payer vos héritiers» nous promettent de décrocher notre paradis tout inclus moyennant quelques «paiements faciles»! Or, il est commun de centrer sa vie sur l’accumulation de biens matériels puis sur la quête de plaisir et de fonder le sentiment de sa valeur sur le nombre de ses possessions et sur la somme de son compte en banque. Vivement Forbes! Vous connaissez ce magazine économique américain qui, entre autres choses, recense les entreprises les plus performantes et les célébrités les plus fortunées du monde? À voir ces sommes plus que faramineuses, je dirais exponentielles, on se demande à quoi pourrait bien servir de posséder autant d’argent. C’est presque ridicule. Je me questionne également à savoir si ces richissimes sont plus heureux. Évidemment, il est souhaitable d’avoir les moyens de vivre aisément et de s’épanouir pleinement sans devoir lutter pour gagner son pain quotidien. De plus, on devrait tous avoir le luxe d’explorer ses intérêts et développer ses talents au maximum de leur potentiel. Toutefois, de là à s’enterrer d’or comme Balthazar Picsou (personnage de Disney), il y a une marge ne trouvez-vous pas?

Aujourd’hui, nous prenons de plus en plus conscience que la surconsommation et la quête hédoniste mènent à un cul de sac qui, au bout du compte, ne fait aucun sens et cause plus de tort que de bien; endettement, faillite, burnout, dépression, perte d’estime de soi, exclusion et j’en passe. Le vide en soi perdure et le mal-être s’intensifie. Alors apparaît cette pensée magique en guise de porte de sortie.

La pensée magique

Devant une situation inconfortable ou pénible, ne vous êtes vous pas déjà dis: «Oh, je n’ai pas à m’en faire. Tout cela va s’arranger tout seul» ou «Je m’occuperai de cela plus tard». C’est un discours que je tiens de temps à autre lorsque je préfère adopter le comportement de l’autruche, c’est-à-dire ignorer volontairement une situation non souhaitée plutôt que de la résoudre; j’espère que cette attitude la fera disparaître. Mais en vain. Ainsi, je repousse ce que je crains et nie jusqu’à ce qu’il soit impossible de l’éviter. Je le confirme, ce n’est pas du tout efficace! Voilà où mène une pensée magique. À cour terme, elle permet de chasser les soucis, la tension et la lourdeur qui l’accompagnent et de fuir momentanément l’inévitable. Mais à moyen et long terme, à l’image du jeu de serpent et d’échelle, le serpent (le soucis rejeté) nous ramène en arrière. On s’en mord ensuite les doigts.

La pensée magique du type métamorphose instantanée, celle qui promet de transformer sa vie (ou ceux qui l’habite) du jour au lendemain tout simplement en claquant des doigts nous berce également d’illusion: le conjoint ramassera dorénavant ses bas et la conjointe vous encouragera à faire l’achat de la moto de vos rêves.  En adoptant ce type de pensées, nous nourrissons l’illusion que la situation va s’accomplir d’elle-même, par magie, c’est-à-dire sans notre intervention. Nous accéderons ainsi au style de vie souhaité en croisant les bras et parviendrons à changer les autres pour qu’ils soient à l’image de cet idéal qu’on se fait d’eux. Ça aussi j’ai tenté de le faire! Ce fut un coup d’épée dans l’eau. Si  le résultat souhaitée  tarde à se manifester ou ne tourne pas selon nos désirs, alors on sort l’arsenal céleste pour en venir à bout: on se convainc qu’il suffit d’implorer le ciel, ses déités et ses saints voués aux causes les plus désespérées pour nous secourir. Pendant ce temps, les choses ne progressent pas comme prévu et peuvent même s’envenimer. Abandonnés par les cieux et posés en victimes, nous évitons ainsi de faire face à nos responsabilités.

Dans un cas comme dans l’autre, nous nous coupons de notre pouvoir d’agir (faire quelque chose pour améliorer son sort). Trois motifs expliquent cela. 1. Parce que nous n’avons pas le courage de regarder de front ce qui nous accable car cela engendre une souffrance psychique et des choix porteurs de changements que nous ne sommes pas prêts à assumer; 2. Par insuffisance de ressources, de connaissances ou de soutien pour résoudre la situation; 3. Simplement par manque de motivation. Bref, nous voulons quelque chose sans prendre les moyens d’y parvenir! Voilà toute une illusion n’est-ce pas?

Vous connaissez le proverbe «Aides-toi et le ciel t’aidera». C’est dans ce même esprit que la fontaine nous invite à prendre notre vie en main. Emplie de compassion, elle nous dit: «Bois de mon eau et entre en toi. Dans ce jardin intime, puises cette vision des choses qui te procure la force d’avancer et qui te propulsera au bout de tes rêves. Je t’éclaire et t’accompagne». La pièce ajoute : «Prends cette vision et formules-la en vœu (objectif). Maintenant, suis le chemin qui s’ouvre devant toi. Je te guide». Ainsi, la fontaine et la pièce nous invitent à agir conformément à nos aspirations et non par caprices de l’ego avide de possession, ou encore, sous l’influence de chimères.Bref, à partir de soi, celles-ci stimulent notre perception des choses et notre force motrice.

Le fait de voir grand devrait servir à découvrir nos réelles aspirations et à ouvrir nos horizons pour y percevoir les multiples possibilités jusque-là cachées. Cela ne devrait pas servir à entretenir une quête strictement matérielle ni à nourrir des illusions.

Pouvoir de création

Au contraire du piège de l’appât du gain ou de la pensée magique, un bon nombre d’entre-nous avons tendance à voir petit et à croire que nos rêves sont impossibles à réaliser. En confondant le rêve à l’illusion, nous éteignons cette étincelle d’espoir et de dynamisme que procure le vœu.  Se croyant vaincu d’avance, on abandonne. Or, on se contente de trop peu. La réalité perd alors de son charme. Comme nous venons de le constater, il y a effectivement une distinction importante à faire entre ces deux concepts : l’un mène au succès et l’autre à l’échec. Cependant, le rêve est toujours à notre portée si ont apprend à le réaliser en commençant par le début. Il suffit d’utiliser son pouvoir de création pour qu’il prenne forme de fil en aiguille.

Pensez à toutes ces personnes qui se démarquent de la masse et qui font ce qu’elles aiment. Qu’il s’agisse d’une personnalité publique, d’une super star, d’un inventeur génial, d’un prodige aux multiples talents, d’un athlète exceptionnel, d’un bénévole généreux ou du voisin au vert gazon, ce qui les distingue c’est le fait qu’ils croient que ce qu’ils espèrent est possible. Ensuite, ils osent explorer ce qu’ils cherchent à manifester et ils trouvent le moyen de le réaliser.  Succinctement, c’est l’action et la persévérance qui les ont mené là où ils sont et c’est ce que les ouvrages de motivation nous répètent sans cesse: tout ce que l’on peut imaginer, on peut le créer.

Alors, entre le pouvoir réel et la pensée magique, pouvez-vous maintenant distinguer si une situation est un leurre ou une possibilité réelle?  Et le vœu que vous avez formulé suite aux articles précédents, se retrouvent-il dans le groupe des premiers ou des seconds?

Dans le prochain article, je vous entretiendrai du processus de création qui rend tout possible. D’ici-là, méditez sur votre pièce (voir les articles Mystérieuse fontaine et Pièce chanceuse) et gardez votre vœu bien en tête car nous nous en servirons comme objet d’étude. Entre-temps, je vous invite également à faire connaissance avec la Fontaine de lumière par une visite guidée (article «Visite libre» disponible sous la catégorie Porte d’accès).

Comme John Lennon le chantait dans  »Imagine », amusez-vous à imaginer où tout ceci pourrait bien vous mener. À bientôt!

© 2012 Martine Trudel

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2 réflexions sur “Pouvoir réel ou pensée magique: comment savoir si je me leurre?

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